mercredi 9 mai 2012

A partir du moment où nous avons un endettement de 82% du PIB à fin 2011 (85% à fin mars 2012) soit 2100Mds€ de PIB pour 1700Mds€ de dettes par an, le revenu moyen correspondant au standard de vie en France est de 3800Mds€ au prix du marché c'est-à-dire par emprunt aux banques privées à un moment donné soit globalement à  2,5% en moyenne (entre 40 et 50Mds€/an d'intérêts).

Il est clair que les intérêts obligent soit à maintenir un taux de croissance soit faute de croissance à diminuer les dépenses publiques (ou à diminuer le déficit commercial reposant de nouveau la question de la croissance).


Le taux de croissance en France se situe à 1,2% sur les trois dernières années après une récession en 2009 de -2,7%  alors que la dette croît annuellement de 2,5% au minimum en fonction de l'évolution du PIB. La situation n'est donc pas dramatique si nous savons en tirer les conclusions.

Soit nous maintenons la dette dans un rapport de 80% voire 100% du PIB (cf par exemple l'Italie ou les USA), il s'agira en conséquence simplement de maintenir une croissance à 1,5% pour dégager un levier de financement de 400 à 500Mds€ à supposer les taux d'intérêt constants et une possibilité soit de faire en sorte que la BCE prête directement à l'Etat français soit via le MES soit via la BEI/Fonds structurels. Tout ceci est possible à condition de sortir du dogme "croissance sans dépense" d'une part et de mettre hors système les banques car insolvables.

La France peut développer de la croissance même avec un Euro fort (la question de sa répartition est différente) tout en empruntant sur les marchés à un taux relativement bas. Le problème aujourd'hui est tant privé (les banques ne veulent pas prêter aux Etats pour des raisons financières et politiques) que public (l'Eurozone suppose une solidarité autrement dit des transferts budgétaires directs ou indirects obérant l'optimisation de la dépense publique).

En réalité pour la France ll s'agit moins d'un problème monétaire (l'Euro fort), économique (la croissance) ou financier (la capacité d'emprunt) qu'organisationnel: comment développer sa propre croissance et maintenir son niveau de vie en aidant également celle des Etats tels que l'Espagne, la Grèce, l'Irlande, le Portugal,etc et assurer le financement d'une structure communautaire obligeant de facto à fragiliser la capacité d'emprunt des Etats?!

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