Merci pour votre présence ce
soir pour la présentation du livre « La Grande Chute de l’Immobilier
Occidental ».
Je me contenterai non pas de
faire une synthèse mais quelques commentaires de mise à jour du livre en quatre
points.
L’immobilier est et restera
un reflet des particularismes d’un pays. Il n’y a pas un immobilier mais des
immobiliers. Que vous soyez à Madrid, Londres, Paris ou Prague, construire une
habitation c’est renouveler le voisinage, redessiner sans cesse la relation
entre le foyer et le travail, définir les rapports aux temps libres par la
mobilité des ménages à travers un paysage de commerces, d’administrations,
d’institutions, d’infrastructures de loisirs. La résidence occupe en définitive
une place à part de nos société modernes parce qu’à la fois refuge et facteur
de développement, protection et sociabilisation. Une société humaniste n’est
donc rien sans un logement digne de ce nom, sans la dignité faite au logement
et la situation de ce dernier reste déterminée par des conditions propres à
chaque pays. Tel a été aussi l’enjeu du livre.
Le regret cependant de
n’avoir pu approfondir la partie sur les USA est tempéré par les nombreux
articles du LEAP sur l’état économique du pays et l’évolution de la crise
systémique depuis les subprimes, ceux-ci ayant été le révélateur du désir de
millions d’américains de bien se loger.
Le deuxième point tient à
l’anticipation proprement dite, à sa méthode. L’anticipation n’est pas l’annoncée
d’une date de survenance d’un événement précis à venir mais un raisonnement structuré
autour de la mise en évidence d’un enchainement de faits. La mise en lumière de
ce déterminisme consiste de facto à évacuer toute subjectivité et à se placer dans
une position au-delà de tout clivage idéologique.
Je peux vous donner
différents exemples. Le nombre de ventes dans une année, la baisse ou la hausse
des taux d’intérêts, le nombre de permis de construire sont des faits
c’est-à-dire des éléments officiellement enregistrés.
Le taux d’intérêt est le
prix de la monnaie: si les taux d’intérêt sont élevés, cela signifie que l’Euro
est une monnaie très demandée donc cher ! L’anticipation tend à se poser
la question de savoir si ce taux est le seul élément pertinent pour déterminer
si une monnaie a de la valeur sur un territoire donné. Ce degré de pertinence
est un outil d’aide à l’anticipation parce que permettant de pouvoir pratiquer
des corrections. Il est apparu depuis presque 10 mois que l’accès au crédit
était aussi un facteur de détermination de la cherté de la monnaie!
L’anticipation se doit de
prendre en compte l’accident, l’imprévu, l’inattendu. Dépendant de
l’irrationalité des hommes, la bonne anticipation reste une équation à une
inconnue dont l’ampleur est limitée.
Autre exemple: la
signification de l’augmentation de la masse monétaire. Plus de monnaie en
circulation par l’augmentation des salaires ou l’augmentation des crédits augmente
la consommation et diminue l’épargne. Deux facteurs récents ont prouvé que ce
facteur ne s’avérait pas totalement vrai : le chômage de masse influe sur
l’augmentation à épargner et la mondialisation financière retient le surplus
monétaire sur les marchés secondaires autrement dit n’entraîne ni plus de
consommation ni plus d’épargne ! C’est la fameuse trappe à liquidité de
Keynes prouvant quotidiennement que le Quantitative Easing est une
absurdité ! La monnaie tue la monnaie !
Le troisième point concerne
les solutions patrimoniales: parce qu’une chute n’est jamais linéaire, parce
qu’elle comporte en elle-même des aléas induisant des ralentissements ou des
rebonds, les solutions dépendront aussi de l’état du marché à un moment donné:
l’idée sous-jacente n’est pas de faire du sensationnel mais bien de profiter de
l’effet d’aubaine d’une part et de bien identifier la part de l’immobilier qui
ne sera pas entachée par la crise.
Le quatrième point concerne
la forme du livre. Celui-ci se veut un
outil d’aide à la décision et non une réflexion doctrinale; il se veut donc accessible
par son style au plus grand nombre pour une compréhension du monde nous
entourant permettant tant au chef de famille qu’au chef d’entreprise de prendre
les décisions en connaissance de cause.
Merci.
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